Recherche d'un lit, d'un village et de... réconfort

Eïline était hors d'elle. Certes Joseph l'avait relevé de justesse mais il avait osé lui jeter un regard coléreux alors que le sien était aussi noir et aussi flambant que la braise. Elle lui aurait arraché la tête ete elle l'aurait donné à manger aux sangliers pour se sauver, enfin ce n'était que les pensées d'une femme en colère, pensées accentuées par le caractère de la jeune femme. Elle s'était ecorchée au genoux en tombant et courir la faisait souffrir mais même si elle le voulait elle ne pourrait s'arreter car Joseph s'aggripait complètement à son bas ce qui en somme lui faisait mal aussi, bref elle se sentait vraiment très mal et le pauvre marcassin gémissait tellement il était balancé dans tous les sens dans les bras pourtant bienveillant du garçon. Si seulement il pouvait faire preuve de plus de maturité, c'était ce que pensait Eïline.

Soudainement, Joseph s'arreta de courir et déposa le petit sanglier à terre. La jeune femme eut à peine le temps de se réjouir et de soupirer de soulagement qu'il l'entrainait encore avec lui. A présents ils étaient plus loin et moins en danger, sauf si les sangliers décidaient de se vanger mais mieux ne vallait pas y penser... Elle n'en pouvait tout simplement plus. Elle tenta de reprendre son souffle et dut poser ses mains sur ses cuisses pour respirer. Sa douce n'avait servit à rien, la voila de nouveau en sueur et sa robe toute salie. De quoi péter un cable mais vu la situation, il y avait d'autres préocupations plus importantes. Elle ne remarqua pas les yeux humides de Joseph tant elle avait du mal à reprendre son souffle et à sa question elle crut qu'elle allait l'étrangler. La jeune femme se contint et toussota un peu.

"Rentrer? Rentrer où exactement?!" Dit-elle un peu brusquement mais en retenant son aggressivité.

A la première vague de rage du garçon Eïline se contint et elle ne dit rien même si le fait qu'il l'ai touché du bout des doigts faisait monter sa colère. Elle serra les dents et se retint de lui vociférer au visage car c'était à son tour de le faire. Déja qu'il prenait ses grands airs alors qu'il avait enlevé à sa famille un pauvre petit marcassin. La jeune femme fit un pas en avant contre la pression des doigts de Joseph sur le haut de sa poitrine et répliqua.

"T'as faim? Et bah t'avais qu'a manger ton petit ami le marcassin tiens!"

Elle savait que là elle touchait une corde sensible du jeune homme. Lui qui était digne de faire partit de green peace. Elle pouvait bien supporter qu'il se plaignait de faim mais pour sa phrase ironique, là s'en fut trop. Eïline leva le bras et elle lui colla sa main dans la figure dans une baffe bruillante et sèche. Elle fronca les sourcils et devint pivoine, non pas de honte mais de colère.

"Tu vas me dire que ca te dérangeait peut être? T'as pas profité de ma petite tête et de mes cheveux pour te réchauffer peut être?! "

Elle fulminait de colère et si elle avait un sabre alors ils se seraient affrontés en duel. Eïline recula pour ne plus avoir de contact avec lui. Elle se retourna et étrangement, ses yeux s'étaient humidifés lorsqu'elle dit.

"Je te hais!!"

La jeune femme ramassa des groseilles qui étaient sur le sol et les jeta sur Joseph.

"Comme ca tu mourras pas de faim!" S'écria t'elle de rage.

Sur ces mots elle se retourna et partit en courant mais elle ne courra pas longtemps, épuisée, elle marcha avec la ferme idée de s'éloigner le plus possible de ce garçon.

(Faut pas t'exciter comme quand tu narres ^^'''' xD)

Cette fois, pas cette fois, elle ne s'attendait pas à ce qu'il la rattrape. Elle se souvenait de la première fois qu'elle avait tourné les talons. Décidément, ce n'était pas la première fois qu'ils se criaient dessus, c'était la première fois que c'était violent et ca semblait logique. Tous les opposaient mais ils s'étaient retrouvés ensemble et ça ils ne pouvaient le changer. Pourtant cette fois Eïline pensait enfin être débarassée de cet homme à qui elle venait de déclaré sa haine. Sur le moment elle le haissait, oh oui elle l'aurait bien noyé. Elle se sentait vivre, elle s'éloignait de lui, elle ne se retourna même pas, elle souffrait et les larmes coulaient le long de ses joues mais elle souriait car elle ne souhaitait plus le voir car au fond elle avait peur...Peur de craquer à nouveau.

Eïline fut soudainement stoppée par deux bras puissants. Joseph l'avait arreté une seconde fois et il... il s'excusait! Elle n'en revenait pas. Non mais alors absolument. Elle avait envie de croire qu'il se moquait d'elle et qu'après il la jeterait. Qu'il la tenait comme ça pour mieux lui faire mal et enfoncer son sabre dans son ventre. Non pas qu'elle voulait mourrir mais elle voulait qu'il la haisse autant qu'elle l'avait hait sinon ce qu'elle disait n'avait plus de sens. Pourquoi lorsqu'elle était avec lui elle n'arrivait plus à être elle même, pourquoi s'amusait-il à chambouler toute sa vie et ses émotions. Elle tenta de se défaire sans non plus trop de force.

"Ne te sens pas obligé de faire ça! C'est parceque je suis une femme et toi un homme, c'est pas parceque je pleure, parceque.." Sa voix se perdit dans un sanglot.

Elle ne voulait pas qu'il fasse ça parceque il fallait que ce soit comme ça non mais parcequ'ils.. Parcequ'au fond il ne se détestaient pas autant.

"Tu.. tu m'enerves.." Dit-elle d'une toute petite voix qui montrait qu'elle cédait.

Elle pleurait à chaudes larmes mais restait sobre d'une certaine façon, plus calme.

(jm'éxcite si je veux!!)

Joseph tenait toujours la jeune fille dans ses bras et il était décidé à ne pas la laisser partir. Il ne disait rien et serrait simplement le corps fin de la demoiselle. Il ne l'aimait pas vraiment, efin c'est ce qu'il pensait mais elle lui apportait un réconfort et une présence incroyable. Lorsqu'elle voulait bien se sentir fragile, elle ressemblait tellement à sa soeur. Elle était douce et gentille avec un sourire apaisant. C'est en tout cas ce qu'il voyait en elle. Peut être que même Eïline pensait qu'elle n'était pas une femme gentille et qu'elle faisait tout cela parce qu'elle croyait qu'elle était comme ça. Débat philosophique à l'intérieur même de la tête de Joseph.

Lorsqu'elle disais quelque chose, le jeune homme ne trouvait qu'à répondre:

"Je suis désolé..."

Sans plus de discours. A vrai dire elle était vraiment pas aimable avec lui et ne savait pas trop pourquoi il restait là mais il en avait envie alors il le faisait. Nampêche qu'il avait toujours faim et que le premier village était le bienvenu. Ca, il le cacha bien à Eïline pour ne pas qu'elle pense qu'elle ne sevre qu'à cela. Les bras de Joe entouraient les bras et le torse de la demoiselle, pas trop serrés mais suffisemment pour se sentir proche. Au fond, il l'aimait bien cette petite avocate. Puis, il arêta de la prendre dans ses bras et s'éloigna doucement à reculon. Ilvit son visage recouvert de boue et de larmes chaudes. Il sourit tristement.

"Je suis désolé" dit il comme s'il n'avait que cela à la bouche.

Il continuait de marchait mais cette fois il fit volte face et se lança d'un bon pas, loin de la demoiselle. Pour lui faire plaisir, il s'ne irait espérant tout de même qu'elle accepte de le rattraper en disant qu'elle voulait bien qu'il reste et qu'elle était elle aussi désolée. Tant pis si elle le faisait pas mais il en serait très attristé.

(C'est moi l'admin dabord alors tu fais pas ton malin ! humf!)

Eïline l'écouta s'excuser une nouvelle fois, à croire qu'il s'excusait pour les phrases blessantes qu'il avait dit tour à tour. Il était énervant. Elle qui avait voulut ne plus jamais le voir et qui s'était fait une raison pour enfin se séparer de lui, voila qu'il redevenait un être humain et qu'il s'excusait. Eïline n'était pas une sans coeur et elle particulièrement sensible même si on ne l'aurait pas dit. Elle cessa de pleurer doucement et lorsqu'il cessa son étreinte elle essuya ses larmes et soupira. Elle venait certes de se réveiller d'une longue nuit mais voila qu'elle était à nouveau épuisée. A croire que les relations humaines étaient plus épuisantes encore que la course poursuite qu'elle avait dut faire un peu avant. Elle ne dit rien et elle le vit s'éloigner. Elle hésita longuement. Ce n'était pas elle mais lui qui s'éloignait et étrangement elle ne voulait pas que ca se passe comme ça. Elle se tortillait les mains et trépignait sans savoir quoir faire lorsqu'une voix lui souffla de le suivre.

"Tant pis.." Murmura t-elle pour elle même en baissant la tête.

La jeune femme eut un léger sourire désolé et elle se mit à trottiner puis courir pour le rattraper. Elle le retint par la chemise et s'arreta pour reprendre son souffle.

"Mff mfff, tu pourrais m'attendre quand même! Ca m'a fatigué de courir tout à l'heure!" Se plaignit-elle.

A croire que tout revenait comme avant. C'était une bonne chose en quelque sorte et sous son air boudeur et sa fierté, un petit sourire éclairait son âme. La jeune femme détourna les yeux et après une profonde inspiration elle laissa entendre un petit.

"Désolé."

Sur ce mot elle reprit la marche fermement en se mordant la lèvre de gène. Ils étaient incroyables tout de même. Quelques minutes plus tôt ils étaient prêt à s'entretuer et maintenant ils reprenaient route ensemble. Surement que leur périple serait mouvementé!

(c'est mimi on dirait deux gamins... genre deux frères et soeurs... XD)

Joseph marchait lentement comme s'il voulait qu'on le rattrape. Puis, il entendit les pas sourds de l'avocate qui avait décidé de le suivre. Il sentit un soulagement incroyable en lui puis, continuant de marcher, il esquissa un sourire ravie. Il la regarda en coin pendant qu'elle parlait puis, reprenant un peu de sérieux après ce soulagement intense qui navigait en lui, il effaça son sourire pour prendre un air grave. Elle arrivait et il ne fallait pas montrer que ce qu'il voulait c'était son retour. Bien sûr que c'était ce qu'il voulait mais la demoiselle, même si elle le pensait fort, ne devait pas avoir de preuves aparentes. Puis, lorsqu'elle émit son désolé, Joe ne put s'empêcher de reprendre sa vrai nature de dire ce qu'il pense. il sourit tendrement puis répliqua:

"Je savais que tu reviendrais. Tu peux rien faire sans moi."

Il sourit amicalement pour lui faire comprendre que c'était une blague et qu'il plaisantait donc qu'elle n'avait pas à se facher. Puis, il enchaina tout de suite pour bien lui faire comprendre. Il avait vramenet peur qu'elle pique une crise, une fois de plus. Bon, lui aussi s'était un peu mis en colère mais bon....

"J'te taquine. Nampêche qu'après t'auras plus de gentil oreiller si on se sépare..."

Il éclata d'un rire sonore puis se tut. Il reprenait du pil de la bête et semblait tout de suite plus enclin à rigoler. Le facheux épisode était passé. Peut être allaient ils regagner la vie 'civilisée' à présent...

Eïline était encore un peu remontée, non pas contre lui mais contre tout, contre le sort qui s'abbatait sur elle. Et sa brillante carrière alors? Elle n'allait tout de même pas finir sa vie à vivre comme une campeuse sans maison, sans métier, sans rien! Elle détestait rien qu'a cette idée. La réplique à l'eau de rose du jeune homme l'énerva un peu mais c'était surtout de l'ironie, elle en était réduite à ça. C'était comme si lui il arrivait à la..maîtriser, à la rendre plus humaine, oui c'était certainement ça. Lui seul arrivait cela. La jeune femme lui lanca un regard noir qui était plus humain que jamais. Elle n'eut pas le temps de piquer sa crise qu'il rajoutait qu'il taquinait. Bah elle l'avait deviné mais c'était plus fort qu'elle.

La jeune femme soupira devant la remarque de Joseph.

"Tu sais que.. que tu m'enerves et que je n'avais jamais autant détesté quelqu'un.. Ni jamais autant aimé..." Dit-elle en prenant une mine boudeuse.

C'est qu'elle avait changé la jeune avocate. Elle continua de marcher sans prendre la peine de ralentir pour attendre Joseph. Son mauvais caractère lui par contre n'avait pas changé, mais il ne fallait pas non plus trop en demander, ou alors lui refaire subir un choc émotionnel. Si elle avait été une femme qui démontrait beaucoup ses sentiments alors elle lui aurait sauté aux bras pour le serrer fort fort dans ses bras avec comme première idée de l'étouffer puis de ne plus jamais être séparé de lui. Ses sentiments étaient très flous, partagés entre haine et amour, trop compliqué pour Eïline qui devenait plus sensible émotionellement. Ca ne l'empêchait pas de râler pour autant!

[Alors on fait quoi? on arrive a Edouen ou quoi? ou alors à l'auberge plutôt..]